Louise
Louise, femme d'Auguste,
Pour toi je referai l'histoire;
Trop souvent vêtue de noir
Par quelque sort injuste.
Toi, femme d'empereur,
Et pourtant tu n'étais que labeur,
jamais courbée par les années,
Du marin, le port tu as été.
Femme de marin,
Tes yeux ne fixaient l'horizon,
Insensible aux embruns;
Car de la terre tu avais la passion.
Jamais lassée, jamais usée,
Tu courrais dans les sillons
D'où tu tirais pour la maisonnée,
L'indispensable moisson.
Quand par bonheur,
Tu pénétrais à l'intérieur
Ta tête se faisait pesante
Et tu devenais absence.
Aujourd'hui tu n'es plus.
As-tu rejoins les tiens?
Et dans quelle avenue
Leur donnes-tu la main?
Jeanine GUERAN, le 2 Juillet 1977